Dans les Hautes Fagnes au printemps
Dans les Hautes Fagnes au printemps

Dans les Hautes Fagnes au printemps

Tant de tristesses plénières

Prirent mon cœur aux fagnes désolées

Quand las j’ai reposé dans les sapinières

Le poids des kilomètres pendant que râlait

Le vent d’ouest

J’avais quitté le joli bois

Les écureuils y sont restés

Ma pipe essayait de faire des nuages

Au ciel qui restait pur obstinément

Je n’ai confié aucun secret sinon une chanson énigmatique

Aux tourbières humides

Les bruyères fleurant le miel

Attiraient les abeilles

Et mes pieds endoloris

Foulaient les myrtilles et les airelles

Tendrement mariée

Nord

La vie s’y tord

En arbres forts

La vie y mord

 La mort

A belles dents

Quand bruit le vent

Apollinaire

paysage hautes fagnes

Entre ciels changeants et éclaircies,

bercée par la danse des linaigrettes, ces petites plumettes,

je me suis promenée dans les Hautes Fagnes.

J’y ai entendu le coucou,

j’ai raconté mes soucis au vent, il les a emporté et comme d’habitude,

la nature a nettoyé les chagrins de mon coeur.

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